Ami de Robert Combas avec lequel il rejoint la capitale en 1981, il va s’opposer à l’austérité et la radicalité de l’art minimal et conceptuel avec un retour de la figuration.
Son travail est plus proche de Ben Vautier, précurseur du mouvement de la figuration libre dès les années 1970 avec une volonté de s’affranchir des diktats et d’une certaine forme d’élitisme esthétique. Son frère Richard, plus enclin à la sculpture, ainsi que les artistes Rémi Blanchard, François Boisrond et Louis Jammes vont rejoindre le mouvement.
C’est donc avec Robert Combas qu’il créé BATO, un fanzine (4 numéros tirés à 100 exemplaires). Les images simples et colorées ont un contenu narratif peu conventionnel. Hervé Di Rosa s’inscrit à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs et réalise ses premières peintures. Le regard très « punk » des publications du collectif d’artistes Bazooka l’inspire.
Son objectif, c’est de faire de la BD et la série « Di Rosa Magazines » publiée entre 1985 et 1986 est en quelque sorte annonciatrice de « l’undergraphisme » du début des années 90.
En 1993 Hervé Di Rosa entreprend un tour du monde avec comme nouvel objectif de découvrir des pratiques artistiques d’autres cultures. A ce propos, il déclare "découvrir et apprendre, en toute humilité, de nouvelles techniques à travers la richesse créative de ces pays, c'est pour moi la seule direction acceptable aujourd'hui, fatigué que je suis des ronds de jambe et des cerveaux de l'art contemporain occidental."
La figuration libre permet de multiples sources d’inspiration sans aucune hiérarchisation; depuis la peinture enfantine jusqu’à la culture traditionnelle, en passant par la pop culture ou l’art africain.
La notion « d’Art Modeste » va devenir la théorie de ce mouvement artistique car c’est justement un art brut sans prétention qui sera le véritable ancrage de la figuration libre, tout en gardant cet esprit pop non exempts d’humour (parfois noir). La transgression et l’irrévérence du travail des artistes appartenant au mouvement sont caractéristiques.
C’est à Sète en l’an 2000 que naît le MIAM, Musée International d’Art Modeste dont Hervé Di Rosa est l’actuel Président et le fondateur avec l’artiste Bernard Belluc.
Le musée, de réputation internationale compte aujourd’hui plus de 1000 artistes toutes générations confondues.
https://miam.org/les-caravanes-d-herve-di-rosa/
Les oeuvres d’Hervé Di Rosa ont fait le tour du monde; certaines d’entre elles ont été exposées dans de prestigieuses galeries et institutions et le travail de ce « modeste » artiste français ne cesse d’influencer les nouveaux jeunes talents.